Les orangs-outans vivent principalement dans les arbres, utilisent des outils, se transmettent leurs compétences les uns aux autres, vivent dans des conditions semi-solitaires, emploient des stratégies d’accouplement basées sur le phénotype mâle (c.-à-d. mâles dominants à bourrelets et mâles sans bourrelets), se reconnaissent mutuellement et reconnaissent aussi plus de 200 variétés de fruits.
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Un long cri se produit lorsqu’un mâle dominant à bourrelets émet des appels pour avertir les femelles sexuellement disponibles de sa présence.
L’orang-outan mâle dominant à bourrelets communique sa présence avec le long cri. Le long cri est une série de pulsations et de grognements prolongés et retentissants qui peuvent être entendus à travers la jungle dense jusqu’à une distance d’un kilomètre. Les mâles à bourrelets qui émettent de longs cris peuvent être identifiés et le sens de leur cri peut être interprété autant par les femelles que par les autres mâles. Celui qui crie communique sa présence et adopte des comportements spécifiques selon ses intentions. Par exemple, un mâle dominant à bourrelets qui détecte un autre mâle à proximité émet une série frénétique de cris rapides et courts, avec des pulsations et des bulles. Ces cris sont souvent associés avec l’écrasement de chicots (c.-à-d. renverser des arbres morts).
Un autre exemple de long cri est lorsqu’un mâle dominant à bourrelets émet des cris qui annoncent sa présence aux femelles sexuellement disponibles. Ces cris sont de plus longue durée que les cris de confrontation adressés aux autres mâles. Dans ces occasions, le mâle dominant à bourrelets n’écrase pas de chicots. Il s’assoit plutôt calmement sur le sol dans un endroit bien en vue. Les femelles de Bornéo peuvent identifier celui qui émet le long cri, et peuvent comprendre ses intentions. Les femelles matures qui n’ont pas de juvéniles qui dépendent d’elles se déplaceront vers le mâle dominant à des fins d’accouplement.
Les femelles orangs-outans élèvent leurs petits pendant 8 ans. C’est le plus long temps consacré à élever la progéniture chez les primates, à l’exception des humains. Les femelles apprennent à leurs petits comment construire un nid, comment se balancer entre les arbres, quelles plantes manger, comment trouver des insectes, comment recueillir le miel et comment mâcher des plantes s’il n’y a pas d’eau disponible.
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En 2003, les chercheurs ont codé les comportements des orangs-outans de différents sites et ont constaté qu’il y avait des différences de comportement entre les groupes. Plus la distance qui sépare les groupes est grande, plus les comportements sont différents. Les chercheurs croient que cela est dû à la diffusion culturelle, et que plus le nombre de contacts sociaux est élevé, plus il y a d’occasions d’apprendre les uns des autres. Les contacts sociaux facilitent la transmission culturelle.